Zes dagen gevangen

30 oktober 2023

Uit Africa World News (Channelstv.com) van 17 oktober jl. plaatsen we het volgende bericht over de gevangenneming van een oppositieleider. Daarna een bericht van VoaAfrique (Agence France-Presse, AFP) van 23 oktober jl. over de vrijlating van deze Kefa Nibizi.

Africa World News, 17 oktober 2023
Head Of Burundi Opposition Party Arrested

The head of a small opposition party in Burundi was detained on Tuesday after it criticised the government on social media, a judicial source and party official said.
Kefa Nibizi, president of the Council for Democracy and Sustainable Development in Burundi (CODEBU), was being held in Bujumbura’s central prison accused of “undermining the internal security of the state”.
On Friday, the party posted a critical comment about the government on X, formerly Twitter, to mark the 62nd anniversary (KzG: op 13 oktober) of the assassination of Burundian independence hero Prince Louis Rwagasore.
“At a time when Burundi is languishing in unprecedented misery because of the failing leadership, the CODEBU party invites the population not to give in to resignation and to follow the example of Prince Louis Rwagasore, to redress the situation which is only getting worse,” it said.
In a series of posts on Tuesday, the party voiced “regret” that its comment had not been understood as intended and sought to clarify the message.
CODEBU deputy president Jacqueline Hatungimana called for Nibizi’s release, saying the comments did not justify his incarceration.
“We are surprised, we don’t understand how he was imprisoned just after being questioned for saying that there are some shortcomings at the current level of leadership,” Hatungimana told reporters.

Nibizi’s arrest comes as Burundi’s sacked former prime minister Alain-Guillaume Bunyoni is on trial accused of undermining national security and insulting the president, although the two cases are not linked.
On Monday, prosecutors also laid another charge against Bunyoni of “attempting to assassinate the head of state” as they opposed his bid for bail, according to sources close to the case.

Since coming to power in 2020, Burundi’s President Evariste Ndayishimiye has been hailed for gradually ending years of isolation under his predecessor Pierre Nkurunziza’s chaotic and bloody rule.
But he has failed to improve a dire record on human rights and political freedoms, and Burundi also remains one of the poorest countries on the planet.
Last week, the UN Human Rights Council renewed the mandate of a special rapporteur on Burundi’s rights situation for another year and urged the government to fully cooperate with him.

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VoaAfrique AFP, 23 oktober 2023
Le président d’un parti d’opposition burundais remis en liberté

Le président d’un petit parti d’opposition au Burundi, le CODEBU, arrêté mardi après que sa formation eut critiqué le gouvernement, a annoncé dimanche à l’AFP avoir été remis en “liberté provisoire”.
Le président du Conseil pour la démocratie et le développement durable au Burundi (CODEBU), Kefa Nibizi, était écroué à la prison centrale de Mpimba, à Bujumbura, accusé d'”atteinte à la sûreté intérieure de l’État”. M. Nibizi a raconté à l’AFP avoir été appelé samedi vers la mi-journée au bureau du directeur de la prison.
“Un agent m’a dit que le procureur avait signé une ordonnance de mise en liberté provisoire. (…) On m’a alors autorisé à sortir tout de suite”, a-t-il ajouté. “L’instruction de mon dossier se poursuit puisque je n’ai pas été interrogé sur le fond jusqu’ici”, a-t-il précisé, dénonçant “une violation de (ses) droits en tant que citoyen et en tant qu’opposant”.

Le 13 octobre, le CODEBU avait posté sur X (ex-Twitter) un message critique envers le gouvernement, à l’occasion de la commémoration du 62e anniversaire de l’assassinat du héros de l’indépendance, le prince Louis Rwagasore.
“A ce moment où le Burundi croupit dans la misère sans précédent à cause du leadership défaillant, le parti CODEBU invite la population à ne pas céder à la résignation et de prendre exemple du prince Louis Rwagasore, pour redresser la situation qui ne fait que s’empirer”, avait-il écrit.

L’arrestation de M. Nibizi intervient dans le contexte du procès de l’ancien tout puissant Premier ministre, Alain-Guillaume Bunyoni, arrêté en avril et accusé de “saper la sécurité intérieure de l’État”. Il est également accusé de détention illégale d’armes et d’insulte au président.
Lors d’une récente audience sur une demande de remise en liberté, les procureurs ont aussi évoqué – sans plus de précision – le chef d’inculpation de “tentative d’assassinat du chef de l’État”, jusqu’ici jamais rendu public.
M. Bunyoni, Premier ministre depuis juin 2020, avait été démis de ses fonctions en septembre 2022, quelques jours après que le président Evariste Ndayishimiye eut dénoncé des velléités de “coup d’État”.

Si la communauté internationale a salué une certaine ouverture depuis l’arrivée au pouvoir de M. Ndayishimiye en juin 2020, après la mort soudaine de son prédécesseur Pierre Nkurunziza, une commission d’enquête de l’ONU affirmait en septembre 2021 que la situation des droits de l’Homme restait “désastreuse” au Burundi.