151 miljoen dollar

14 juli 2025

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Un déséquilibre financier aggravé par l’héritage postcolonial

Le ministère des Finances a annoncé, lors d’une conférence de presse, un déficit budgétaire de 436 milliards de BIF ( 151 millions USD) pour l’exercice 2025-2026. Le budget général de l’État s’élève à 5 258 milliards de BIF ( 1,81 milliard USD ) en dépenses, contre 4 821 milliards de BIF (1,66 milliard USD ) de recettes prévues.
Ce déséquilibre structurel s’inscrit dans un contexte historique. Le Burundi, Ingoma y’Uburundi ancienne dyarchie millénaire de Kama (l’un des noms de l’Afrique), dirigée par Karyenda (le Tambour Sacré) et le Mwami des Barundi est devenu une république (un État néocolonial) en 1966 à la suite d’un coup d’État militaire. Cette rupture institutionnelle a été suivie, en 1972, par le génocide contre les Hutu du Burundi de 1972 [1].Or, les Hutu constituaient alors le pilier du système socio-économique des Barundi, l’Ubumu (qui signifie « à la manière de la mère », Mukakaryenda, la « Femme-Tambour »)[2]. Depuis, entrant forcé dans une économie de marché, le Burundi demeure l’un des pays les plus pauvres du monde, piégé dans une spirale d’instabilité socio-économique et de fragilité institutionnelle. Le pays a traversé une longue période difficile durant la colonisation (1878-1962), marquée par des ingérences, qui persistent aujourd’hui encore, à la travers la colonialité, incarnées par la «Croix et la Bannière » [3]. Le défi actuel du Burundi est de se relever en tirant parti du nouvel ordre mondial multipolaire.
Références :
[1] Nahimana Karolero Pascal, Histoire du Burundi : Les grandes dates de l’histoire des Barundi et de l’État millénaire africain – Ingoma y’Uburundi, Bruxelles, Génération Afrique, 2024.
[2] Kubwayo Félix, La lente reconnaissance du génocide de 1972 contre les Hutu du Burundi : Les faits et l’exécution du génocide par le pouvoir de Micombero, Bruxelles, 2025.
[3] Baranyanka Charles, Le Burundi face à la Croix et à la Bannière, Bruxelles, 2015. (La « Croix et la Bannière » désigne l’alliance historique entre le Vatican, la France – notamment via les Pères Blancs de Lavigerie –, l’Angleterre, l’Allemagne, la Belgique et les États-Unis contre l’ordre traditionnel burundais depuis le XIXᵉ siècle.)