Gitega, 21/08/2025. – Le Burundi, Ingoma y’Uburundi [1], affronte depuis le XIXᵉ siècle ce que l’on appelle « la Croix et la Bannière » [2]. En 2015, cette coalition lança une tentative de « Révolution de Couleur » au Burundi, cherchant à renverser le pouvoir par un coup d’État militaire. L’opération échoua le mercredi 13 mai 2015. Dès lors, elle ouvrit un autre front : une « Guerre Humanitaire » menée à coups de chiffres biaisés, de médias alignés, d’associations et d’institutions internationales, mobilisés par un lobbying agressif et financés par l’achat d’influences.

Dans ce climat, le Burkinabè Zongo Fortuné Gaëtan, rapporteur spécial de l’ONU sur le Burundi, tente d’obtenir le renouvellement de son mandat lors de la 60ᵉ session ordinaire du Conseil des droits de l’homme prévue en septembre 2025. Jamais reconnu par Gitega ( le Burundi ), ce rapporteur est perçu comme l’émissaire de « la Croix et la Bannière » dans cette guerre humanitaire.

À Genève, une quarantaine d’organisations de réfugiés burundais, issues du réseau de Georges Soros et impliquées dans la tentative de révolution colorée de 2015, plaident pour que son mandat soit prolongé d’une année supplémentaire. Une demande que le Burundi rejette fermement.

L’ambassadrice Nkerabiroro Elisa, représentante permanente du Burundi à Genève, a officiellement réclamé l’annulation pure et simple du mandat de ce rapporteur. Pourtant, « la Croix et la Bannière » reste inflexible. Elle prétend même avoir renoué des relations diplomatiques cordiales avec le Burundi, affichant un discours de façade que contredit la réalité des tensions.

Dans ce jeu d’échecs géopolitique, ce contexte de colonialité persistante, la diplomatie burundaise s’efforce de naviguer en faisant « les bons choix politiques » dans un monde nouveau, multipolaire, où les rapports de force sont en pleine évolution.